Etude d’un mécanisme commun aux comportements compulsifs

Porteur du projet : Stéphanie DAUMAS – Institut de Biologie de Paris-Seine (IBPS)  

Titre du projet : Étude d’un mécanisme commun aux comportements compulsifs, aux troubles de l’usage de substances et aux troubles du comportement alimentaire. Développement d’un nouveau traitement.

Montant :  80 000 €

 

« Nous souhaitons remercier la FRC pour son soutien et le rôle essentiel qu’elle joue dans la promotion de la recherche et de la compréhension du cerveau, en fournissant les ressources nécessaires pour mener à bien des projets novateurs et pour soutenir la collaboration entre les chercheurs. Grâce à ce soutien, des avancées significatives sont possibles, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies pour comprendre et traiter les affections cérébrales, améliorant ainsi la vie de nombreuses personnes. » – Stéphanie Daumas

 

En résumé

Les comportements persistants et compulsifs sont présents dans plusieurs troubles tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les problèmes de dépendance et les troubles alimentaires. Le Dr. Stéphanie Daumas et son équipe ont identifié que des déséquilibres de signaux chimiques dans une partie du cerveau, le striatum, était commun au développement de ces troubles. Le projet a pour objectif d’identifier et valider de nouveaux traitements spécifiques pour lutter contre ces troubles du comportement compulsif grâce à une meilleure compréhension de ces dysfonctionnements neurochimiques communs.

 

Descriptif du projet

Les comportements persistants et compulsifs sont présents dans plusieurs troubles tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les problèmes de dépendance et les troubles alimentaires. L’équipe de Stéphanie Daumas a découvert qu’une partie du cerveau appelée striatum dorsal joue un rôle clé dans le passage des comportements intentionnels, dirigés vers un but, aux habitudes et éventuellement à la compulsion. Certains neurones du striatum en secrétant des signaux chimiques (ou neurotransmetteurs), tels que l’acétylcholine et le glutamate, jouent un rôle important dans la régulation du striatum même. Les chercheurs ont constaté que des déséquilibres dans les signaux chimiques, en particulier l’acétylcholine, peuvent favoriser la formation d’habitudes et ainsi conduire à la compulsion.

Le but du projet est d’élucider les dysfonctionnements neurochimiques communs qui sous-tendent le développement et le maintien des troubles compulsifs. Afin de mieux les comprendre et les étudier, les chercheurs ont mis en place un modèle murin génétiquement modifié qui reproduit les variations génétiques identifiées chez les patients atteints de troubles compulsifs.

Sur la base des découvertes préliminaires de l’équipe, les chercheurs développeront de nouveaux médicaments ciblant spécifiquement la régulation de l’acétylcholine dans le cerveau, tout en minimisant les effets secondaires indésirables de telles molécules. Ensuite, ils évalueront leur efficacité sur des modèles murins pour mieux comprendre comment les médicaments agissent et s’ils sont prometteurs pour le traitement des troubles compulsifs chez l’humain. Enfin, une collaboration avec des cliniciens sera réalisée pour tester l’utilisation de médicaments existants, ainsi que de nouveaux médicaments dans le traitement de ces troubles chez les patients.

 

Ce projet permettra de d’identifier et de valider de nouveaux traitements spécifiques pour lutter contre des troubles compulsifs tels que les TOC, l’anorexie et la dépendance aux substances grâce à une meilleure compréhension de leur base neurochimique commune.

 

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Ce projet réunit des chimistes, des généticiens, des neuroscientifiques et des cliniciens travaillant tous dans le domaine des troubles psychiatriques : l’équipe de Stéphanie Daumas travaillera avec l’équipe d’A. Gautier du Laboratoire de Biomolécules (Sorbonne-Université), l’équipe de F. Vorspan du Laboratoire Optimisation thérapeutique en neuropsychopharmacologie (Paris), l’équipe de P. Gorwood de l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris et l’équipe S. Jamain de l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil).

La chercheuse

Après une thèse en neurosciences du comportement à l’Université de Toulouse et un post-doctorat à Edimbourg, Stéphanie Daumas est actuellement professeure en neurosciences à Sorbonne Université. Depuis janvier 2019, elle dirige l’équipe « Neuropharmacologie des VGLUTs » au Laboratoire de Neurosciences Paris Seine à l’IBPS. Son équipe étudie le rôle et la fonction des transporteurs vésiculaires de glutamate (VGLUTs) dans des conditions normales et pathologiques. Le projet de l’équipe vise à déchiffrer comment la co-transmission cholinergique et glutamatergique module l’activité cérébrale en particulier dans le cadre de pathologies psychiatriques. Stéphanie possède une expertise internationalement reconnue en neurosciences comportementales.

Le centre de recherche

Ce projet est issu d’une équipe de l’Institut de Biologie Paris-Seine.

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