Caractérisation des altérations dopaminergiques dans la schizophrénie et la dépression et développement d’une thérapie génique

Porteur du projet : Glenn DALLERAC – Institut des Neurosciences Paris-Saclay

Titre du projet : Rôle du contrôle astroglial de l’homéostasie dopaminergique dans les maladies psychiatriques et potentiel thérapeutique

Le projet est conjointement soutenu par l’UNAFAM et la FRC. L’expertise scientifique a été assurée par le Conseil Scientifique de la FRC.

Montant :  80 000 €

 

« Nous espérons, dans les années à venir, comprendre comment les astrocytes distribuent la dopamine et d’autres neuromodulateurs de manière fine dans les microcircuits cérébraux. Cela permettrait de d’identifier les dysfonctionnements subtils à l’origine de maladies psychiatriques et d’élaborer des stratégies thérapeutiques avec des cibles précises. » – Glenn Dallérac

 

En résumé

Plusieurs maladies psychiatriques telles que la schizophrénie ou la dépression sont associées à un manque de dopamine dans une région cérébrale essentielle aux fonctions cognitives.  L’équipe du Dr. Dallerac a précédemment montré que d’autres cellules nerveuses (les astrocytes) sont capables de libérer de la dopamine dans cette région du cerveau. Dans ce projet, les chercheurs cherchent à déterminer l’implication de ces cellules et corriger ces déficits de dopamine observées en conditions pathologiques. Les résultats du projet permettront d’apporter des clés pour ouvrir une nouvelle voie de développement thérapeutique contre ces maladies psychiatriques invalidantes.

 

Descriptif du projet

Bien que les neurones soient essentiels aux fonctions cérébrales, ils ne représentent en réalité que la moitié des cellules du système nerveux central. Les autres cellules sont pour la plupart des cellules gliales, dont les plus abondantes sont appelées astrocytes. Ces derniers contrôlent les activités des neurones par la libération de molécules dite neuroactives, c’est-à-dire permettant d’influencer l’activité du système nerveux (comme les neurotransmetteurs ou les neuromodulateurs). Plusieurs maladies psychiatriques telles que la schizophrénie ou la dépression sont associées à un manque d’une molécule neuromodulatrice, la dopamine, dans une région cérébrale essentielle aux fonctions cognitives : le cortex préfrontal.

 

De récentes avancées ont mené à l’élaboration de techniques, des sondes fluorescentes, permettant une détection fine de la dopamine dans les tissus vivants. Ainsi, il est dorénavant possible de caractériser les déficits de dopamine et d’identifier plus précisément les mécanismes physiopathologiques qui en sont à l’origine. L’équipe a utilisé cette approche pour évaluer la dynamique spatio-temporelle de la libération de dopamine dans le cortex préfrontal et a montré que les astrocytes contrôlent les niveaux de dopamine dans cette partie du cerveau.  Cependant, leur implication dans les déficits de dopamine préfrontale reste inconnue. Le présent projet vise donc à :

 

1/ déterminer le rôle des astrocytes dans les déficits de dopamine associés à la schizophrénie et à la dépression

2/ corriger ce manque de dopamine préfrontale en permettant une production de dopamine locale par les astrocytes du cortex préfrontal.

 

 

Ce projet permettra d’évaluer la preuve de concept selon laquelle le manque de dopamine du cortex préfrontal associé à la schizophrénie et à la dépression peut être corrigée par une production astrocytaire de dopamine et offrir ainsi une nouvelle voie de développement thérapeutique contre ces maladies invalidantes.

 

——

L’équipe « Astrocytes et Cognition » de Glenn Dallerac est la seule impliquée dans ce projet de recherche. Spécialiste des interactions neurogliales et des systèmes de neurotransmission monoaminergiques, elle possède les compétences requises pour mener à bien ce projet.

 

Photos : Glenn Dallerac, Inserm

PROJET CO-FINANCÉ PAR L'UNAFAM

La FRC et ses membres lancent chaque année leur Appel à Projets en recherche sur une thématique donnée en relation avec les pathologies neurologiques et psychiatriques.

C’est dans ce cadre que l’UNAFAM, membre actif de la FRC, s’est positionnée pour soutenir ce projet de recherche sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC, et en lien avec les maladies psychiatriques.

LE CHERCHEUR

Glenn Dallérac a effectué ses premiers travaux de recherches sur la plasticité synaptique. Les avancées de la recherche remettant en cause la vision neurocentrique des fonctions cérébrales, Glenn Dallérac a ensuite orienté ses recherches vers l’étude des interactions neuro-gliales. Ses recherches ont contribué à la reconnaissance du rôle essentiel des cellules gliales les plus abondantes du cerveau, appelées astrocytes, dans la transmission synaptique. Glenn Dallérac est actuellement chercheur au CNRS et dirige l’équipe « Astrocytes & Cognition » à l’Institut des Neurosciences Paris Saclay (NeuroPSI). L’équipe étudie si et comment les astrocytes jouent un rôle actif dans le traitement de l’information dans des conditions physiologiques et pathologiques. Pour ce faire, une approche multi-échelle est adoptée.

LE CENTRE DE RECHERCHE

Ce projet est issu d’une équipe de l’Institut des Neurosciences Paris Saclay (NeuroPSI).

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