Maladie de Parkinson : une chirurgie pour réduire les tremblements
70% des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson pourraient être réduits avec la stimulation cérébrale profonde
Quand les médicaments ne suffisent plus…
Lorsque les médicaments ne permettent plus d’atténuer les tremblements et que les critères préopératoires rigoureux sont respectés, il est possible de proposer au patient atteint de la maladie de Parkinson une stimulation cérébrale profonde.
Cette technique, mise en avant au CHU de Saint-Etienne, permet d’améliorer les performances motrices de 70 % tout en diminuant la prise de médicaments. L’effet perdure dans le temps et améliore la qualité de vie des patients durant cinq ans après l’opération.
Comment se déroule cette chirurgie ?
La chirurgie se déroule sous anesthésie générale avec l’aide d’une IRM pour faciliter la localisation du noyau sous-thalamique. La pose provisoire d’électrodes (une par hémisphère et au niveau du noyau sous-thalamique) permet de vérifier l’efficacité après un bref réveil du patient et la stimulation par un léger courant électrique. Les électrodes définitives sont alors introduites et fixées sur l’emplacement ayant donné le meilleur résultat. Le scanner réalisé juste après permet de contrôler la position des électrodes. Le stimulateur relié aux électrodes est positionné sous la peau au niveau de la poitrine ou du ventre. Un réglage du stimulateur se fait au cours des 7 à 10 jours suivants tout en diminuant et ajustant les prises des médicaments. Le suivi du patient est assuré par le service de neurologie, le réglage optimal pouvant prendre plusieurs mois.
Rédaction : Nathalie SELLIER, spécialiste veille scientifique
Publication : FRC
Credit photo : pdonovan via Visual hunt / CC BY-NC-ND
Structures cérébrales profondes en 3D des hémisphères droit et gauche du cerveau. en vert et en rouge, les deux noyaux sous-thalamiques
Inserm/U746
Stimulation cérébrale profonde