Reprogrammation génétique de cellules nerveuses : un nouvel espoir pour les Parkinsoniens 

Des chercheurs américains, autrichiens, espagnols et suédois ont collaborés pour proposer une alternative aux thérapies de remplacement cellulaire lors d’atteintes neurodégénératives. Ils ont mis l’accent sur les neurones dopaminergiques du cerveau. Ils ont d’abord fait l’essai in vitro sur des cellules humaines extraites du cerveau et ont utilisé l’ingénierie génétique pour transformer des cellules gliales en neurones producteurs de dopamine.

Le déficit en dopamine, neurotransmetteur du cerveau permettant de contrôler les mouvements, est associé à la maladie de Parkinson. La dopamine intervient aussi dans la genèse de neurones. Les chercheurs ont donc testé l’effet de l’activation de certains gènes dans les cellules gliales humaines in vitro afin d’identifier la combinaison génétique la plus efficace pour inciter les cellules gliales à se différencier en neurones producteurs de dopamine. La combinaison génétique, désignée NeAL218, a permis la différenciation de 16% de cellules gliales en neurones dopaminergiques.

Pour transposer cet essai in vivo, un modèle murin de la maladie de Parkinson, privé de neurones dopaminergiques, a été utilisé. Les chercheurs ont injectés un virus vecteur contenant la combinaison génétique efficace NeAL218. Cinq semaines plus tard, les sujets avaient retrouvé une certaine motricité, laissant entrevoir une future optimisation possible de la technique afin d’envisager cette approche lors d’essais cliniques sur des patients atteints de la maladie de Parkinson.

Rédaction : Nathalie Sellier

Source : « Induction of functional dopamine neurons from human astrocytes in vitro and mouse astrocytes in a Parkinson’s disease model. » Di Val Cervo PR, et al. – Nat Biotechnol. 2017 Apr 10  doi: 10.1038/nbt.3835.

Photo : Inserm/Patrick Delapierre
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