Comprendre les maladies neurodégénératives à travers la naissance de certains neurones
Porteur de projet : Pr Sophie Chauvet – Institut de Biologie du Développement de Marseille
Titre du projet : « Etude de la genèse des réseaux neuronaux pour comprendre les maladies neurodégénératives : rôle de VPS35 une sous-unité du rétromère »
Subvention attribuée par la FRC en 2017 : 50 000 €
Description du projet
Aujourd’hui, en France, plus d’un million de personnes sont affectées par des maladies neurodégénératives. Ces pathologies se traduisent par la mort progressive et irréversible de certains types de neurones spécifiques de chaque pathologie. Il est maintenant communément admis que les pathologies neurodégénératives de l’adulte pourraient en partie venir de défauts du développement embryonnaire qui auraient pour effet de fragiliser les neurones et de les rendre plus sensibles au vieillissement. Il est donc important d’étudier la fonction des protéines impliquées à la fois dans le développement neural embryonnaire et dans la mort des neurones pour une meilleure compréhension de ces maladies.
Par exemple, un dysfonctionnement de la protéine VPS35 entraine divers types de pathologies neurodégénératives de la rétine ou de type Parkinson et Alzheimer. La mauvaise activité de VPS35 entraîne l’accumulation de composés toxiques au sein des neurones qui les détruisent.
Dans ce projet de recherche, l’équipe du Pr Sophie Chauvet se propose d’étudier le rôle de VPS35, dans la naissance des neurones et la formation des circuits neuronaux. Ces chercheurs visent à identifier de nouveaux mécanismes, importants pour comprendre le développement et le vieillissement des neurones. Leurs résultats préliminaires montrent que l’absence de VPS35 crée une microcéphalie*, ce qui suggère que VPS35 est impliqué dans la genèse et/ou la mort des neurones.
Le financement attribué par la FRC permettra de connaître le rôle de VPS35. Pour cela, ces chercheurs utiliseront différentes techniques, notamment des techniques de pointe en imagerie du tenseur de diffusion par résonance magnétique (DTI). Ce financement permettra l’interaction entre deux équipes de recherches basées à Marseille (spécialiste de l’étude des réseaux neuronaux) et à Grenoble (spécialiste des études par DTI) présentant des compétences complémentaires nécessaires à la réalisation du projet. Les résultats permettront de mieux comprendre la genèse des neurones, mais aussi les bases biologiques de pathologies impliquant la perte neuronale et le vieillissement.
*Désigne une croissance anormalement faible de la boîte crânienne et du cerveau
Le centre de recherche
L’Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM) est un centre de recherche mixte sous la tutelle du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille. Il rassemble une vingtaine d’équipes de recherche qui explore le domaine de la biologie du développement et des pathologies qui y sont associées.
L’IBDM dispose de compétences complémentaires dans les domaines de l’embryologie expérimentale, de la physiologie, de la biologie moléculaire et cellulaire, de la génétique, de la neurobiologie, de la génomique et de la bio-informatique.
Les recherches concernent les gènes et mécanismes qui contrôlent les étapes précoces du développement cérébral ; notamment la définition des polarités axiales, la régionalisation de l’embryon, le contrôle de processus morphogénétiques, les interactions cellulaires qui gouvernent différentes étapes de l’organogenèse, en particulier la formation et la plasticité du système nerveux.
Photo en une : © Inserm/Delapierre, Patrick
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Portrait de Sophie Chauvet
Après un doctorat en Biologie du Développement et un post-doctorat en Immunologie, Sophie Chauvet a étudié pendant plusieurs années la mort et la survie des neurones moteurs. Aujourd’hui, elle est Professeur des Universités au sein d’Aix Marseille Université à l’Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM). Elle s’intéresse aux mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la formation des circuits neuronaux.
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