L’astrocyte, un nouveau candidat pour corriger les maladies neurodégénératives

Porteur de projet: Dr Carole ESCARTIN – MIRCen , Fontenay-aux-Roses

Ce projet est mené en collaboration l’équipe du Dr Aude Panatier du Neurocentre Magendie à Bordeaux.

Titre du projet: « Astrocytes réactifs: une nouvelle cible pour corriger les déficits synaptiques dans les maladies neurodégénératives? »

Subvention attribuée par la FRC en 2015 : 50 000 €

 

Le projet

Le fonctionnement du cerveau repose sur le transfert d’information de neurone en neurone au niveau de la synapse. Il est important de noter que ce transfert d’information est aussi finement régulé par un troisième partenaire clé de la synapse : l’astrocyte.

Dans de nombreuses maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, la qualité de la transmission de l’information est précocement altérée, contribuant à l’apparition de symptômes invalidants. Ces maladies se caractérisent également par la transformation des astrocytes en astrocytes dit « réactifs ». Est-ce que les astrocytes réactifs jouent un rôle dans l’altération du transfert d’information ? C’est ce qui va être étudié dans ce projet.

Pour cela, les équipes du Dr Escartin et du Dr. Panatier  proposent d’utiliser une méthode originale, nouvellement développée, pour induire la réactivité astrocytaire dans le cerveau « normal », ou à l’inverse, la bloquer dans des modèles de la maladie d’Alzheimer. Par une approche multidisciplinaire alliant des analyses électrophysiologiques, histologiques et biochimiques sera déterminée quelle est la part des astrocytes réactifs dans les déficits de la communication entre neurones, afin d’évaluer leur potentiel thérapeutique.

Ce projet qui cible non pas directement les neurones mais leurs partenaires, les astrocytes, aura un impact important, car les déficits synaptiques et la réactivité astrocytaire sont des éléments communs à de nombreuses pathologies cérébrales.

 

Le centre de recherche

MIRCen – Molecular Imaging Research Center – est une installation de recherche préclinique développée par le CEA et l’INSERM. Cette installation, basée dans le centre CEA de Fontenay-aux-Roses (92), est constituée d’un ensemble de plateformes dédiées au développement de modèles animaux pertinents de pathologies humaines utilisés pour évaluer des thérapies innovantes, principalement dans le domaine des maladies neurodégénératives, mais aussi des maladies infectieuses et cardiaques.

 

Prix et récompenses

 

En 2017, Carole Escartin a reçu la médaille de bronze du CNRS 2017 qui récompense les chercheurs les plus ambitieux. La reconnaissance par le CNRS des travaux de cette chercheuse confirme la qualité des travaux financés par la FRC.

► En savoir plus 

 

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Carole Escartin

A la suite de sa scolarité à l’École Normale Supérieure, Carole Escartin a réalisé une thèse avec les Drs. Gilles Bonvento et Philippe Hantraye à Orsay. Elle a obtenu son doctorat en Neurosciences à l’Université Pierre et Marie Curie en 2006. Elle a ensuite réalisé un premier stage post-doctoral dans le laboratoire du Dr Luc Pellerin, en Suisse, puis, dans le laboratoire du Dr Raymond Swanson à l’Université de Californie à San Francisco.

Depuis 2008, Carole Escartin est chercheuse au CNRS et travaille dans le laboratoire UMR 9199, à MIRCen, en région parisienne.

MIRCen de Fontenay-aux-Roses

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