La semaine du cerveau
La semaine du cerveau, c’est sept jours pour découvrir le cerveau et les avancées en neurosciences. Au programme : conférences, ateliers, expos, projections et rencontres des acteurs de la recherche. Cette manifestation internationale, organisée simultanément dans une centaine de pays et plus de 120 villes en France, a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau : ne manquez pas cette occasion !
La « Semaine du Cerveau », en quoi ça consiste?
Pour sa 26ème édition, la Semaine du Cerveau 2025 se déroulera du 10 au 16 mars dans plus de 120 villes en France. Lors de cette semaine, les chercheurs invitent à partager leur enthousiasme pour « comprendre ce qui nous sert à comprendre », pour explorer cet organe fascinant qu’est notre cerveau et découvrir comment il fonctionne à tous les instants de notre vie quotidienne.
> Découvrir le programme de cette année
Plusieurs Lauréats de la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau et leurs collègues (non mentionnés ici) prendront la parole sur des thématiques du cerveau pour lesquelles ils sont spécialistes :
Le 4 mars 2025 à Agde | 14h – Germain Busto : L’influence du microbiote sur le cerveau
Le 7 mars 2025 à Nice | 10h50 – 11h20 – Luc Buée : Maladie d’Alzheimer : recherche et espoirs
Le 8 mars 2025 à Le Pré-Saint-Gervais | 14h00-16h30 – Laurence Lanfumey : Atelier « Plonger au coeur du cerveau »
Le 8 mars 2025 à Caen | 17h -19h30 – Denis Vivien : « Vingt mille lieues sous un crâne »
Le 10 mars 2025 à Nice | 9h15h- 13h15 : Sébastien Bouret : Le duo obésité-cerveau : une histoire qui commence dès le premier âge
Le 10 mars 2025 à Issy-les-Moulineaux | 19h30-21h – Stéphanie Daumas : Voyage au coeur de la mémoire : le cerveau en tête d’affiche
Le 11 mars 2025 à Gif-sur-Yvette | 13h00 – Marc Dhénain : Table Ronde « Comprendre les maladies neurodégénératives pour mieux les diagnostiquer et mieux les traiter »
Le 11 mars 2025 sur la chaîne Youtube Inserm | 13h30 – 14h – Isabelle Arnulf : 30 santé / Sommeil : quels impact sur notre santé ?
Le 11 mars 2025 à Cannes |14h30 : Sébastien Bouret : Le duo obésité-cerveau : une histoire qui commence dès le premier âge
Le 11 mars 2025 à Nantes | 19h-20h – Pascal Derkinderen : Système nerveux entérique et maladie de Parkinson
Le 12 mars 2025 à Feyzin | de 14h à 17h30 – Jérôme Prado : Le cerveau des enfants : un mystère ?
Le 12 mars 2025 à Toulouse | 18h00 – Pascal Barone : L’audition, pour quoi faire ?
Le 12 mars 2025 à Montpellier | 20h – 21h30 – Germain Busto : Microbiote et maladie d’Alzheimer
Le 13 mars à Marseille | 18h – Michel le Van Quyen : Cerveau et Nature – Pourquoi nous avons besoin de la beauté du monde ?
Le 13 mars 2025 à Toulouse | 20h30 – Ciné Débat : Eternal Sunshine of the Spotless mind (de Michel Gondry)
Le 14 mars 2025 à Marseille | 18h – Sébastien Bouret : Le duo obésité-cerveau : une histoire qui commence dès le premier âge
Le 14 mars 2025 à Paris | 18h30-20h30 – Stéphane Charpier : Rencontre littéraire / Le rêve d’Alembert : le cerveau, du temps des Lumières à aujourd’hui
Le 15 mars 2025 à Paris | 15h – Giuseppe Gangarossa : Comment bien nourrir son cerveau ?
Le 18 mars 2025 à Montpellier | 20h – 21h30 – Emmanuel Valjent : Les addictions : Regards croisés entre un chercheur et une addictologue
La Semaine du Cerveau, coordonnée par la Société des Neurosciences
La Semaine du Cerveau est un événement international qui mobilise plus de 100 pays à travers le monde.
C’est l’occasion pour le grand public de s’initier à toutes les découvertes faites sur cet organe vital en rencontrant des chercheurs et des médecins spécialisés lors de conférences et d’ateliers, mais aussi d’assister à des spectacles, films, expositions et visites de laboratoires.
Toutes les rencontres sont gratuites et accessible à tous les publics.
Focus sur le portrait de Giueseppe Gangarossa
Giuseppe Gangarossa, chercheur en neurosciences, participera à la Semaine du Cerveau lors d’une conférence à Paris le 15 mars. Il interviendra également dans un podcast pour présenter son projet, soutenu dans le cadre d’un appel à projets de la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau, et mettre en avant l’importance du soutien apporté par les organisations à but non lucratif à la recherche médicale.
Professeur des universités en neurobiologie de l’homéostasie* à l’Université Paris-Cité, il est également membre junior de l’Institut Universitaire de France. Il effectue ses recherches au sein de l’unité Biologie Fonctionnelle et Adaptative de cette même université, dans l’équipe dirigée par Serge Luquet «Contrôle Central du Comportement Alimentaire et de la Dépense Energétique (C3ADE) ». Il travaille sur les mécanismes cérébraux qui sous-tendent les comportements alimentaires et implique une récompense. L’originalité de ces travaux repose sur l’implication des signaux intéroceptifs (provenant des organes internes comme l’intestin, les viscères, etc.) et extéroceptifs (les informations venant de l’extérieur du corps comme les sensations de l’environnement ) dans ceux-ci.
*L’homéostasie fait référence au processus par lequel un organisme maintient un environnement interne stable malgré les variations extérieures.
Quelles sont les raisons du choix de cette thématique de recherche ?
« Depuis trop longtemps le cerveau a été principalement étudié comme un organe « déconnecté » du reste de l’organisme, un organe majeur mais isolé dans son fonctionnement. Aujourd’hui, grâce à des nouvelles technologies et à l’évolution de la pensée scientifique, nous avons la possibilité de « reconnecter » le cerveau et la périphérie et d’étudier les flux d’information de manière bidirectionnelle, notamment entre l’intestin et le cerveau ».
Son projet lauréat de l’appel à projets lancé en 2021 « Le cerveau et l’environnement interne du corps» a été financé par un des membres de la Fondation, France Parkinson.
Quel est l’objectif de votre projet ?
L’objectif est de comprendre si et comment les signaux intéroceptifs (provenant des organes internes comme l’intestin, les viscères, etc.) influencent l’activité du système de récompense impliquant la dopamine indépendamment des signaux extéroceptifs (les informations venant de l’extérieur du corps comme les sensations de l’environnement).
Quel sont les résultats obtenus ?
Ces découvertes mettent en lumière l’existence d’un système de récompense « étendu », dont l’origine réside au niveau intestinal, et qui joue un rôle clé dans la régulation des effets renforçateurs, qu’ils soient associés à des stimuli naturels (alimentation) ou à des substances récréatives/toxicomanogènes (drogues d’abus).Les effets renforçateurs sont des réactions qui nous poussent à répéter un comportement parce qu’il nous procure du plaisir ou une récompense.
Perspectives ? Quel est votre rêve / votre souhait pour les années à venir ?
Les perspectives à court-terme sont de partager nos découvertes avec la communauté scientifique, au niveau national comme international, et avec le grand public. Ce partage aura aussi la fonction de sensibiliser les scientifiques et l’opinion publique à l’étude des systèmes intégrés et à l’idée de concevoir le cerveau comme un continuum d’un réseau inter-organes beaucoup plus étendu plutôt que comme un organe « décideur » et indépendant.
Au plus long-terme nous espérons d’utiliser la communication neuronale entre l’intestin et le cerveau comme volant thérapeutique pour certaines maladies neurologiques et désordres psychiatriques. En effet, l’enjeux majeur est d’utiliser des approches thérapeutiques capables de cibler spécifiquement et sélectivement l’axe vagal. Ce volet thérapeutique pourrait s’avérer efficace dans la résolution alternative de certaines pathologies et/ou dans la réduction des effets secondaires associés aux interventions médicales.