63 chercheurs nous ont présentés leur projet en phase 1 de l’appel à projets 2025

Publié le : 3 janvier 2025

Début juillet 2024, la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau a lancé son Appel à Projets annuel « Les mécanismes fondamentaux sous-tendant des approches thérapeutiques communes aux maladies du cerveau » qui fait partie du programme triennal « Au croisement des maladies du cerveau ». Bien que les maladies neurologiques et psychiatriques apparaissent comme différentes, elles ont au moins toutes, un point commun essentiel : l’organe concerné est le cerveau.  Ce point commun n’est pas le seul, ils en existent plusieurs tels que les mécanismes pathologiques et symptômes dont découlent des solutions thérapeutiques bénéfiques à plusieurs maladies du cerveau. Cet Appel à Projets vise donc à mieux comprendre les mécanismes sous-tendant ces différentes approches thérapeutiques afin d’améliorer leur efficacité, de réduire leur effet secondaires ou encore d’identifier de nouvelles thérapies pour lutter contre ces maladies.

Les chercheurs avaient jusqu’au 7 octobre 2024 pour adresser leur lettre d’intention. Nous avons reçu 63 candidatures venant de toute la France, avec quelques projets collaboratifs à l’international.

 

Les axes de recherche représentés

Il est possible de classer la majorité des dossiers reçus en trois grands axes selon la nature des approches thérapeutiques et l’étude de leurs mécanismes :

• Elucider les mécanismes à la base de l’efficacité de thérapies médicamenteuses ou non médicamenteuses – environ 46 % des dossiers reçus. Ces projets ont pour objectif d’expliquer les mécanismes par lesquels certaines thérapies agissent contre telle ou telle maladie. Le but est de comprendre si leurs effets peuvent être bénéfiques et dans quelle mesure, ce qui peut permettre de les améliorer, de diminuer leurs effets secondaires ou de les repositionner. Ces thérapies peuvent être des médicaments ou molécules (55% des cas), des stimulations cérébrales (21% des cas), de l’exercice physique dans (10% des cas) ou de la thérapie cognitive dans (10% des cas également) et ou l’alimentation (3% des cas) ou d’autres types de thérapies (1% des cas).

• Identifier de nouvelles cibles thérapeutiques communes – environ 46 % des dossiers reçus. Les cibles thérapeutiques peuvent être de nature moléculaire (38% des cas) : c’est-à-dire que les chercheurs vont étudier en particulier des molécules clés d’un mécanisme pathologique sur lesquels des traitements pourraient agir, de nature cellulaire (34% des cas) c’est-à-dire que la cible est associée au fonctionnement globale de la cellule, les chercheurs peuvent également s’intéresser aux interactions et réseaux de neurones au centre d’un mécanisme pathologique (14% des cas) ou à des régions cérébrales particulières; enfin d’autres projets ont pour objectif d’identifier des cibles à des échelles plus larges (2% des cas).
• Développer des approches thérapeutiques innovantes utiles à plusieurs pathologies – environ 24% des dossiers. A partir de mécanismes pathologiques, les chercheurs tentent de développer des thérapies innovantes qui pourront servir à plusieurs pathologies : thérapie génique (33% des cas), immunothérapie (33% des cas) ou autres modes d’action comme la reprogrammation cellulaire etc. (33% des cas).

Il est intéressant de noter que 74% des projets s’intéressent à de nouvelles approches thérapeutiques (cibles ou traitements en phase exploratoire).

À noter que la majorité des dossiers traitent de plusieurs axes à la fois.

 

Au croisement des maladies du cerveau

Les chercheurs ont présenté des projets permettant d’aborder l’utilité d’approches thérapeutiques :

• au croisement des maladies neurologiques et psychiatriques (41% des dossiers) comme par exemple la stimulation cérébrale profonde dans la maladie de Parkinson et les troubles obsessionnels compulsifs,
• au croisement de maladies neurologiques entre elles (41% des dossiers) tel que le développement d’une forme d’immunothérapie dans la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et les démences à corps de Lewy.
• au croisement de maladies psychiatriques entre elles (18% des dossiers) pouvant être illustré entre autres par l’étude d’un métabolisme du cholestérol en cible thérapeutique dans l’autisme et l’addiction.

 

Les méthodes de recherche utilisées

80% des projets présentés propose une approche de recherche fondamentale, et environ 29% propose une approche clinique. Certains projets combinent ces deux approches.

 

Le Conseil Scientifique de la FRC s’est réuni le 21 novembre 2024 afin de clôturer la première phase de sélection, et déterminer les projets qui seront expertisés en phase 2. Les porteurs de projets retenus à l’issue de la phase 1 auront jusque début février pour remettre un rapport détaillé de leur projet.

 

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Rédaction : Martine RAMPANANA, chargée des actions scientifiques de la FRC.