Les effets des pesticides sur les cellules du cerveau
Porteur du projet : Etienne AUDINAT – Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF-Montpellier)
Titre du projet : Pesticides et développement cérébral : la piste inflammatoire
Le projet est soutenu par l’Association France Parkinson et l’expertise scientifique assurée par le Conseil Scientifique de la FRC.
Montant : 80 000 €
Description du projet :
A ce jour, les risques d’une exposition prolongée de cocktails de pesticides sur le développement cérébral sont mal connus. Certains travaux de recherche ont précédemment démontré qu’une exposition à des doses toxiques de pesticides entraîne une neuro-inflammation et des modifications neurologiques. Cependant, ces travaux ont été effectués avec des doses extrêmes de pesticides, ne reflétant pas la réalité.
Ainsi, l’objectif de l’équipe d’Etienne Audinat est de tester les effets des pesticides à des doses correspondant à celles réellement trouvées dans la nourriture et à leurs effets lorsqu’ils sont présents sous forme de cocktail (cocktails de pesticides utilisés dans l’agriculture). Cette équipe étudiera les effets sur le développement cérébral et s’intéressera particulièrement à l’impact de ces pesticides sur les cellules responsables de l’inflammation (tels que la microglie et les astrocytes). En utilisant plusieurs approches, cette équipe déterminera quelles sont les concentrations de contaminants environnementaux pouvant entrainer des perturbations lors du développement cérébral. Pour cela, l’utilisation du modèle poisson zèbre permettra de cribler rapidement les pesticides à des concentrations pertinentes et d’en déterminer l’impact sur les cellules impliquées dans la neuro-inflammation. En parallèle, des travaux sur modèles murins permettront d’évaluer les conséquences d’une exposition aux pesticides durant la gestation et la lactation en étudiant en particulier la réactivité des cellules gliales.
Ce projet permettra à la fois de connaitre les réels effets des pesticides présents dans l’alimentation sur le développement du cerveau, mais aussi les effets sur les cellules gliales qui peuvent être impliquées dans de nombreuses maladies du cerveau. Les résultats de cette recherche représentent un grand enjeu de santé publique.
Centre de recherche :
Depuis sa création à Montpellier en 2005, l’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF) a concentré ses efforts dans des thématiques scientifiques de pointe et a acquis une reconnaissance internationale. L’IGF accueille environ 250 personnes réparties dans 23 équipes.
Lauréat Inserm Avenir 2001, Etienne Audinat est promu directeur de recherche au CNRS la même année. Il dirige jusqu’en 2017 l’équipe « Interactions Neurone-Glie » dans l’unité Inserm U1128 (ESPCI puis Université Paris Descartes). Il est actuellement responsable du département de Neuroscience et co-dirige avec Nicola Marchi l’équipe « Cerebrovascular and Glia Research » à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier. Il est aussi président du Conseil Scientifique de la Fondation Française pour la Recherche sur l’Epilepsie. Son équipe étudie comment les cellules non-neuronales du cerveau (cellules gliales et cellules des vaisseaux sanguins) influencent le développement et l’activité des réseaux neuronaux.