Retrouver la vue ou l’audition grâce à une puce implantée dans le cerveau ?
Et s’il était possible de soigner la cécité et la surdité non pas en touchant aux organes concernés, mais directement au cerveau ? Une équipe de chercheurs américains s’est intéressée à une nouvelle manière de restaurer la vue ou l’audition grâce à une puce implantée dans le cerveau.
Des chercheurs de l’Université de Rice au Texas s’intéressent à la possibilité de restaurer l’ouïe ou la vue par l’intermédiaire d’une puce implantée dans le cerveau. Pour conduire ce projet très ambitieux, la DARPA – agence américaine pour les projets de recherches avancées de défense – vient de leur octroyer une enveloppe très conséquente de 4 millions de dollars sur 4 ans.
L’objectif est d’essayer de transmettre les bonnes informations directement vers le cerveau. Encore au stade de prototype, la puce électronique, appelée FlatScope, s’implantera au niveau du cortex (la couche la plus externe du cerveau) afin de stimuler des milliers, voire des millions de neurones. Contenant des dizaines d’électrodes, cet implant sera en mesure de recevoir les informations visuelles et auditives et de les transmettre directement aux zones du cerveau qui les traitent habituellement (aires auditives et visuelles). Cette méthode appelée « stimulation cérébrale profonde » n’est pas nouvelle puisqu’elle est notamment utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. En revanche, elle n’a encore jamais été utilisée pour traiter la surdité ou la cécité.
Un microscope miniature pour observer au plus près le cerveau
Cet implant permettrait également de faire d’immenses avancées dans la compréhension de notre processus sensoriel. Un microscope miniature devrait en effet être intégré à cette puce, permettant ainsi d’observer et d’enregistrer l’activité cérébrale. Car, malgré les progrès constants de la médecine, le cerveau est un organe extrêmement complexe qui demeure encore très mystérieux pour les neuroscientifiques.
Même si ces projets demeurent peu détaillés pour l’instant, les chercheurs sont optimistes quant à leur faisabilité : « Nous sommes en mesure de créer des processeurs contenant des milliards d’éléments sur une puce destinée au smartphone que nous avons tous dans notre poche. Alors pourquoi aurions-nous du mal à appliquer ces avancées aux interfaces neuronales ? », fait remarquer Jacob Robinson, l’un des chercheurs de l’équipe.
Source : Sciences et Avenir
Crédit photo : © RICE UNIVERSITY
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Appelée FlatScope, cette puce électronique (cf. photo) en est encore au stade de prototype. Elle s’implantera au niveau du cortex, la couche la plus externe du cerveau, afin de stimuler des milliers, voire des millions de neurones.
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