Des microscopes miniaturisés pour mieux comprendre les circuits neuronaux impliqués dans les troubles psychiatriques

Porteur du projet : Anna Beyeler – Neurocentre Magendie (Bordeaux)

Titre du projet : Dissection des circuits neuronaux impliqués dans les troubles psychiatriques

Équipement financé grâce à l’opération Rotary-Espoir en Tête 2024 et sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC : un ensemble de microscopes miniatures pour un montant de 188 640 €

 

« Notre équipe et l’ensemble de l’institut sont extrêmement reconnaissant·es du soutien du Rotary-Espoir en Tête et la FRC. L’acquisition de cet équipement va permettre à notre recherche d’atteindre un niveau d’analyse exceptionnel, atteint par très peu d’équipes et de centres de recherche dans le monde. Nous sommes impatient·es de les utiliser pour disséquer les mécanismes de vulnérabilité aux troubles anxieux, et de partager nos résultats avec le Rotary-Espoir en Tête et la FRC. » – Anna Beyeler

 

Quel est l’équipement acquis ?

L’acquisition de microscopes miniaturisés « miniscopes » permettra à 11 équipes du Neurocentre Magendie de Bordeaux, d’étudier la fonction et les caractéristiques de populations spécifiques de neurones au cours de tâches comportementales ce qui restait, jusque-là, un défi. En effet, l’utilisation de ce type d’équipement en imagerie fonctionnelle révolutionne le domaine des neurosciences.

© Alexandre Darmon/Art in research

Que permet cet équipement ?

Ces petits équipements permettent de détecter et d’enregistrer simultanément l’activité de centaines de neurones, sur plusieurs semaines, au sein d’un organisme vivant et en mouvement. Grâce à ces miniscopes et à de molécules innovantes qui détectent l’activité cellulaire, il est désormais possible d’observer le fonctionnement de ces nombreux neurones avec une très haute résolution, celle d’un seul neurone. De plus, en combinant ces miniscopes avec l’optogénétique, une technique qui utilise la lumière pour contrôler l’activité des cellules, les chercheurs pourront non seulement suivre l’activité des neurones avec une précision de l’ordre de la sub-seconde, mais aussi tester l’effet de cellules spécifiques sur cette activité.

© Alexandre Darmon/Art in research

 

A quoi servira l’équipement ?

Cela aidera à mieux comprendre le rôle de ces cellules dans les fonctions cognitives essentielles, souvent altérées dans les troubles psychiatriques. Cette approche ouvre de nouvelles voies pour l’identification des marqueurs neurobiologiques des maladies psychiatriques.

 

A qui bénéficiera cet équipement ?

Le Neurocentre Magendie, unité INSERM 1215 de l’Université de Bordeaux, a un rayonnement international, avec à son actif des découvertes majeures sur les processus fondamentaux du fonctionnement du cerveau. Les onze équipes qui constituent l’institut se consacrent à la compréhension mécanistique de la physiopathologie des troubles psychiatriques. En effet, ces équipes se sont engagées à contribuer à la compréhension du substrat biologique des maladies psychiatriques, y compris l’anxiété, le stress post-traumatique, l’addiction, les troubles du spectre autistique et les troubles de la mémoire liés à l’âge. Les différentes équipes ont apporté des contributions importantes à la compréhension du rôle de circuits neuronaux identifiés.

 

Photos : Anna Beyeler, Alexandre Darmon/Art in research

Anna Beyeler a forgé sont expertise en électrophysiologie au cours sa formation doctorale où elle étudie la connectivité des centres générateurs de pattern (CPG) contrôlant la locomotion. En 2012, elle a rejoint le Picower Institute for Learning and Memory du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en tant que post-doctorante du Fonds National Suisse pour la Recherche. En utilisant l’optogénétique et l’électrophysiologie à grande échelle chez les modèles murins, elle a identifié des circuits neuronaux et mécanismes synaptiques contribuant au codage des émotions. Son équipe de recherche se concentre sur le cortex insulaire, une région du cerveau suractivée chez les patients souffrant de troubles anxieux. Son objectif est d’identifier des substrats neurobiologiques de l’anxiété, et leurs premières études révélant des marqueurs d’anxiété dans cette région ont récemment été publiées.

Le centre de recherche

Cet équipement sera installé au sein du Neurocentre Magendie de Bordeaux.

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