Déterminer le rôle de récepteurs synaptiques dans la sclérose latérale amyotrophique 

Porteur de projet : Eric BOUE-GRABOT, Institut des Maladies Neurodégénératives (IMN), Bordeaux

Titre du projet : « Déterminer l’implication des récepteurs purinergiques de P2X4 dans la sclérose latérale amyotrophique »

Subvention attribuée par la FRC en 2015 : 30 000 €

Projet sélectionné par le Conseil Scientifique de l’ARSLA

 

Description du projet

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est caractérisée par la dégénérescence sélective des neurones du cortex moteur et des motoneurones spinaux. Les causes de la dégénérescence sélective de ces neurones moteurs sont encore inconnues et aucun traitement n’est à ce jour disponible pour lutter contre la SLA. Il apparait donc crucial d’identifier de nouvelles cibles et stratégies thérapeutiques pour un jour pouvoir espérer soigner cette maladie.

Récemment, il a été établi un lien direct entre la SLA et la signalisation dite purinergique, impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques mais dont les rôles dans le cerveau restent à explorer. Ce projet a donc pour but d’élucider le rôle d’un récepteur spécifique de l’adénosine triphosphate extracellulaire (ATP), le récepteur P2X4 (P2X4R), qui est anormalement abondant dans les motoneurones de modèles expérimentaux de la SLA. En utilisant ces modèles dans lesquels l’expression des P2X4Rs a été modifiée génétiquement (absence ou augmentation du nombre de récepteurs dans la membrane neuronale), l’équipe du Dr Eric Boue-Grabot cherche à déterminer la contribution de ces récepteurs dans l’apparition, la progression des symptômes et la survie des sujets d’étude. Ces chercheurs envisagent aussi d’analyser l’impact de ces récepteurs sur les propriétés fonctionnelles et la survie des motoneurones, et de rechercher le mécanisme responsable de l’augmentation de ces récepteurs à la surface des motoneurones spinaux.

Découvrir la fonction de ces récepteurs est un enjeu d’autant plus important que la signalisation purinergique semble impliquée dans de nombreuses pathologies telles que la douleur chronique, l’ischémie et les maladies neurodégénératives comme la SLA.

 

Le centre de recherche

L’Institut des Maladies Neurodégénératives (IMN) de Bordeaux a vu le jour en janvier 2011. La création de l’IMN représente une avancée majeure vers la structuration de la recherche en neurosciences en participant au projet Neurocampus. Il regroupe 8 équipes de recherche et plus de 140 chercheurs, médecins, ingénieurs, techniciens… L’IMN associe recherche fondamentale, préclinique et clinique dans le but de 1) développer des thérapies innovantes pour les maladies neurodégénératives et améliorer les thérapies existantes ; 2) développer les outils de diagnostic ; 3) comprendre le fonctionnement cérébral.

 

Photo : Inserm/Latron, Patrice

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Portrait d’Eric BOUE-GRABOT

Eric Boué-Grabot, directeur de recherche au CNRS, est neurobiologiste. Il est surtout connu pour ses travaux sur la régulation moléculaire et la fonction de la signalisation purinergique dans le cerveau, ainsi que sur les interactions entre les récepteurs-canaux synaptiques. Il dirige l’équipe « Régulation moléculaire des récepteurs synaptiques » à l’Institut des Maladies Neurodégénératives de Bordeaux.

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