Le poisson zèbre : un modèle pour l’identification et la validation de nouvelles cibles thérapeutiques
Jean-Philippe PIN – Institut de Génomique Fonctionnelle – Montpellier
Titre du projet : « Le poisson zèbre : un modèle pour l’étude des processus normaux et pathologiques du cerveau »
Équipement financé grâce à l’opération Rotary-Espoir en Tête 2017 et sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC : extension d’une animalerie dédiée aux poissons zèbres pour un montant de 115 065 € .
Description du projet
L’identification et la validation de nouvelles cibles thérapeutiques est un domaine de recherche important pour promouvoir des approches innovantes afin de traiter les maladies du cerveau. Aujourd’hui, la souris est un modèle largement utilisé pour caractériser le potentiel de nouvelles cibles. Cependant, ce modèle animal montre de nombreuses limites pour les études amont, n’étant pas, par exemple, adapté pour des études à grande échelle. D’autre part, le temps nécessaire et les coûts associés, sans oublier les contraintes grandissantes liées aux travaux sur les mammifères, limitent largement l’utilisation de ce modèle.
Le poisson zèbre Danio rerio s’est révélé être un modèle complémentaire et plus adaptable, permettant d’analyser rapidement un processus biologique, et surtout de développer et valider de nouveaux outils qui peuvent ensuite être utilisés chez les mammifères. Il peut servir à mettre en place des modèles de pathologies humaines. En effet, la plupart des processus physiologiques et développementaux, ainsi que les mécanismes génétiques qui les contrôlent, sont conservés entre l’Homme et le poisson. D’autre part, la transparence des larves et des jeunes poissons est idéale pour l’application des techniques d’optogénétique et d’optopharmacologie. Le poisson zèbre est désormais, et à juste titre, considéré comme une excellente alternative pour les premières études chez l’animal.
Le financement demandé permettra la mise en place d’une extension d’animalerie dédiée aux poissons zèbres, comprenant : 1) les équipements pour l’élevage des poissons zèbres (aquarium et système de filtration d’eau ; 2) un équipement dédié à l’analyse systématique des réponses comportementales des larves ; 3) un équipement pour le suivi et l’injection des larves (loupe binoculaire avec et sans fluorescence, et un système d’injection).
Grâce aux avantages apportés par le modèle poisson zèbre, ces chercheurs vont pouvoir étudier les processus impliqués dans différentes pathologies du système nerveux central, en particulier la douleur, l’épilepsie et la dystrophie neuroaxonale infantile, afin d’identifier et de valider de nouvelles cibles pour les traiter.
Le centre de recherche
L’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF) est un centre important de recherche fondamentale à Montpellier.
La recherche à l’IGF met l’accent sur la signalisation et les processus de communication cellulaires, ainsi que sur les mécanismes pathogéniques dans les domaines de la neurobiologie, la cardiologie, l’endocrinologie et l’oncologie. Les principales activités vont de la pharmacologie structurale à la biologie des systèmes, du développement de modèles précliniques de maladies à la recherche translationnelle. Un des principaux objectifs de l’IGF est d’identifier de nouveaux concepts en médecine moléculaire et d’évaluer de nouvelles stratégies permettant le développement d’outils diagnostiques et thérapeutiques.
Photo : Animalerie des poissons zèbres, zebrafish (Danio rerio) © Inserm/Latron, Patrice
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Portrait de Jean-Philippe Pin
Jean-Philippe Pin a dédié toute sa carrière à l’étude de ces récepteurs, et a apporté ses connaissances à l’industrie en quête de nouveaux médicaments pour le traitement de nombreuses pathologies du cerveau. Aujourd’hui, il est directeur de classe exceptionnelle au CNRS, directeur de l’Institut de Génomique fonctionnelle et il poursuit ses travaux en recherchant de nouveaux moyens de contrôler les récepteurs du glutamate à l’aide d’anticorps ou de molécules contrôlables par la lumière.
L'équipe de recherche de Jean-Philippe Pin
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